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Prendre une décision d’un nom d’organisation avec la Deep Democracy

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Prendre une décision d’un nom d’organisation avec la Deep Democracy

Le contexte de l’usage des pas feutrés en Deep Democracy

J’étais le participant d’une assemblée générale constitutive pour le choix d’un nom d’organisation. Les fondateurs avaient utilisé un nom de code (Groupe Dynamo) temporaire en attendant un processus délibératif lors de la première assemblée, nous étions une petite centaine de participants.

Après des discussions jugées déjà bien longues par certains, aucune proposition ne recueillait l’unanimité. Un vote est alors proposé pour faire le choix… et il en ressort que 75% des participants s’entendent sur une « consonance » (il apparaitra plus tard que l’orthographe fait débat au sein des 75%). (« Aarde Terre » / « Art de Terre »)

Ma proposition pour aller écouter les voix minoritaires

Les pas feutrés ; étant amis avec deux des organisateurs, j’ai proposé de mettre mes compétences au service d’une gestion par consentement et donc d’une écoute des voix minoritaires. J’ai pour cela commencé par proposer de matérialiser dans l’espace les différentes perspectives. Il s’agit de pas feutrés, une conversation sur pied. Selon sa perspective, son point de vue, la personne se place dans la salle. Elle peut avoir plusieurs perspectives et se trouve donc  dans le cadre d’un choix, il est cependant attendu de se décider à un moment donné.

Résultats 

Une fois le sondage réalisé, dans la discussion clarifiant les positions, il apparait tout d’abord que 25% ce n’est pas peu de monde (et qu’il serait dommage que ces personnes ne soient pas aussi des « porte-drapeaux » du nom. Il apparait aussi dans les discussions intra des 75% ,qu’ils ne sont pas tous d’accord.

Gestion par consentement

Suite de proposition : une gestion par consentement en pas feutrés ; Il était nécessaire (selon moi) de donner la parole aux minorités qui grâce à la disposition dans l’espace étaient clairement identifiées (et reconnues dans leur courage de tenir leur position).

Nous avons donc été à la rencontre, à l’écoute de leur racines/motivations. Il ressort que la consonance qui fait unanimité (car elle offre un jeu de mots linguistique souhaité par le groupe (FR/NL)) n’a en fait pas le même écho pour des participants néerlandophones. De plus au sein de la majorité, sur une orthographe « mixte » (FR/NL) des voix se font entendre sur les difficultés futures de financement wallons (FR).

La minorité fait alors savoir qu’il existe déjà une organisation NL dont le nom peut être facilement traduit (Land aan zicht). La traduction sonne bien mieux que la proposition initiale (et cette nouvelle proposition conserve la lien / tissage linguistique) (Terre en Vue), de plus cela résonne avec l’organisation de France (Terre de Liens).

Écoutant l’argument de la minorité, la majorité se déplace vers cette nouvelle position/ proposition (un nouveau nom est apparu « sur l’échiquier »). Les participants sont dorénavant presque 95% à soutenir le nouveau nom.

La conclusion

Un nom bien plus « porté » est apparu à l’écoute de minorité et dans l’espace, dans le champ… Cette nouvelle adhésion s’est matérialisée, était palpable (bon feeling). 

J’ai pour ma part été à l’écoute des quelques voix restantes dans l’opposition (La majorité étant satisfaite de sa consolidation et désireuse d’aller de l’avant avec d’autres points de l’agenda). Dans les 5% restant, se disaient la sympathie pour le nouveau nom et l’attention nécessaire à ce que l’organisation NL « liée » soit réinvestie de sa mission régionale.

Il était en effet « (d)énoncé » une forme de repli sur soi autour d’un projet spécifique. Ces perspectives minoritaires ne semblent pas avoir été entendue, en tous cas, plusieurs années après cette assemblée, en Flandres, une nouvelle organisation a dû être crée pour porter la question au niveau régionale. La précédent s’étant bien confirmée trop attachée à son premier projet.

Cela renforce ma conviction qu’il y a de la sagesse à récolter chez les minorités (GPC). Et que nous pouvons rendre cela visible/palpable par les pas feutrés.

Auteur : Olivier Chaput, Facilitateur et formateur Deep Democracy

Nous organisons régulièrement des webinaires pour faire connaître la Deep Democracy et notre parcours de formation. 

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