Comment définir la crise Covid 19 ?
Le Covid 19 est bien une crise au sens que lui donnait Sénèque : «un assaut de la nature». La nature nous met devant une injonction qu’on ne peut pas contourner de faire un choix.
La nature nous met devant le choix de continuer à favoriser par nos pratiques l’émergence et la circulation de virus et le choix de la frugalité et d’une vie plus simple.
Issu du Grec « krisis« ce terme désigne l’action ou la faculté de distinguer et de faire un choix. Ainsi la crise est une injonction à distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas et à faire un tri.
Nos choix et nos paradoxes face à la crise
La crise que nous vivons est un moment de choix. C’est un moment de choix dans les deux sens du terme : le moment idéal, pour faire un choix.
Qu’est-ce que je suis prêt à abandonner pour sortir du non-choix.
La crise est la marque du paradoxe dans lequel je suis qui ne peut pas durer. C’est le moment idéal justement parce que je n’ai plus le choix !
Apprendre à lâcher prise
Savoir décider c’est savoir renoncer. La dureté de la crise est d’abord et avant tout un discours sur notre difficulté à lâcher prise.
Qu’est-ce que je suis prêt à abandonner pour gagner quoi ?
Est-ce que je suis prêt à abandonner mes week end à Marrakech et mes vacances en Thaïlande pour ne plus avoir de Covid 19 ?
Certainement !
Mais est ce que je suis prêt à abandonner ma voiture et à faire une heure de métro ou à changer de travail pour un air plus pur ? A voir !!
Au fond, la crise telle que je la vis m’apprend beaucoup de chose sur mes attachements, mes difficultés à lâcher prise et les double-contraintes dans lesquels je suis ou ceux dans lesquels je me suis laissé enfermer.
Elle m’apprend beaucoup de choses sur ma manière de faire des choix ou plus exactement sur ma difficulté à choisir, à renoncer.
Elle me met devant l’obligation de reconsidérer mes critères, mes valeurs et mes manières de juger de l’importance des choses.
La crise m’oblige à entrer dans une controverse avec moi-même quand il s’agit d’une question éthique personnelle. Elle m’oblige à entrer dans une controverse avec les autres quand il s’agit d’une question qui concerne un collectif auquel j’appartiens.
Les solutions appropriées
La grande difficulté est alors de faire que cette controverse porte ses fruits en matière de renoncement sans conduire à l’affrontement destructeur, le conflit.
La seule manière de traiter le conflit est bien de mettre en place une confrontation bien organisée et conduite par quelqu’un qui n’a pas d’enjeu dans cette controverse.
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