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La supervision des coachs et ses trois niveaux d’intérêt

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La supervision des coachs et ses trois niveaux d’intérêt

Qu’est-ce que la supervision ?

Distinction supervision et coaching

La supervision se distingue du coaching de coach en ce qu’elle est la rencontre entre deux professionnels d’un même métier. Contrairement au coaching qui est l’interaction entre un professionnel et un accompagnant « naïf ». Un accompagnant qui n’a pas besoin d’être expert dans la profession de son client et qui peut dans ce cas rester « en position basse » contrairement au conseiller.

Le superviseur, comme le coach a pour fonction de favoriser les prises de conscience mais son expertise dans le métier du coach l’autorise à être quand c’est nécessaire en « position haute ».

Qu’est ce que la supervision ?

Si l’on s’en réfère aux récents travaux des différentes associations professionnelles et principalement la commission compétence du superviseur de PSF:

« La supervision, qui peut être individuelle ou collective, traite de cette mission d’accompagnement en dehors de tout lien de subordination, en toute confidentialité et bienveillance, dans le but d’en améliorer l’efficacité, de professionnaliser le praticien et de renforcer la sécurité de la personne accompagnée et du système. Elle s’articule selon trois finalités :

  • Développement de la capacité réflexive de la personne supervisée sur sa pratique et acquisition de nouveaux apprentissages.
  • Support de la personne supervisée pour analyser ses états internes, comprendre l’impact des phénomènes de transfert et contre-transfert sur sa façon d’accompagner et développer sa sécurité ontologique.
  • Conscience et responsabilité éthiques : comprendre et appliquer la déontologie du métier et faire des choix éthiques avec discernement. »

 

Les 3 niveaux d’intérêt de la supervision

L’ intérêt pour la personne

C’est pour le professionnel du coaching un moyen de développer en permanence son professionnalisme et de grandir.

De plus dans ces métiers ou l’individu est lui-même son propre outil de travail, le risque est grand de ne pas pouvoir prendre de distance par rapport à sa pratique. Etre son propre outil de travail augmente le risque de dérive et la mise à distance que constitue la supervision représente le plus sur moyen de voir ses manques et ses points aveugles.

En ce sens, la supervision apparaît comme une des conditions première de la santé professionnelle d’un coach.

L’intérêt pour le business

La supervision est généralement l’occasion de rencontrer des professionnels plus expérimentés. C’est en participant à ces rencontres entre professionnels que le coach pourra valider son savoir faire, mesurer les progrès à accomplir et trouver sa voie dans un métier aux multiples facettes dans lequel il est difficile de trouver son terrain d’excellence. C’est l’occasion de nouer des alliances pour développer des coopérations sur des clients nouveaux ou pour des marchés nouveaux.

D’autre part, la volonté des pouvoirs publiques d’exercer un certain contrôle sur ces métiers non cadrés par des diplômes d’état les conduit à chercher à développer des processus de certification. C’est ce que l’on voit dans des métiers comme » formateur ». Comme on le voit dans la plupart des organisations professionnelles, la certification d’un coach passe autant par la formation, initiale et continue, que par une participation à des démarches de supervision.

L’ intérêt pour le métier

Le métier de coach est un métier aux contours flous et variables. L’identité du coach est donc par définition difficile à cerner : tant pour le coach que pour un éventuel nouveau client.

Contribuer par son engagement dans la supervision à la structuration de ce métier et à la définition d’une identité partagée, permet au coach de participer à la légitimation de son métier.

Les organisations professionnelles, les clients et les institutions ont tendance à s’adresser à des organismes professionnels pour identifier des coachs. Mais le savoir faire d’un coach ne peut pas se prouver par le simple discours du coach sur sa pratique. L’analyse de sa pratique  par la supervision dans un cadre structuré et organisé permet de valider le professionnalisme du coach du point de vue des critères de l’organisation professionnelle qui le soutient et à la vie de laquelle il contribue par son engagement.

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